05 Mar De 2000 à 2020, voyage dans le temps avec Sucellus…
Début janvier, le groupe œnophile Saveurs, Vignes & Patrimoine s’est essayé à une ronde des millésimes de la cuvée AOC Quincy Sucellus.
Une chose est sûre, un millésime peut en cacher un autre !
Et on ne peut pas tout imputer au changement dans les pratiques de bâtonnage depuis que Maroussia est en charge de la vinification (petit clin d’oeil à celles et ceux qui étaient présents…). Il existe de nombreux autres paramètres qui sont indépendants du travail humain et qui influencent pourtant bel et bien le type de vin qui sera obtenu au bout du compte, tels que : la période d’apparition des premières fleurs (débourrement), la quantité et la fréquence des pluies ainsi que le cumul des températures pendant les phases de floraison, nouaison, véraison,…
Bertrand Daulny, l’ancien président du Laboratoire Œnologique SICAVAC, avait élaboré un tableau de classification des millésimes qui reprend ces paramètres.


La dégustation a commencé par l’année 2000, un millésime classé dans la catégorie d’équilibre. Une robe ambrée, un nez aux notes de Savagnin du Jura, de noix fumée, une bouche révèle une belle acidité acidulée encore dotée de fraîcheur, mêlée à une rondeur torréfiée.
Nous poursuivons avec le millésime 2008, d’équilibre assurément ! Une robe dorée, un nez puissant aux parfums de fruits exotiques, de mangue avec un zest de pierre à fusil. Sa bouche est elle aussi puissante, d’une harmonie stupéfiante, aux arômes de tomates vertes, d’agrumes, qui se finit sur des notes de noix et de fruits secs. Un millésime somptueux, les dégustatrices et dégustateurs sont conquis !
2009 s’habille quant à lui dans des teintes jaunes orangées. Il exprime des notes vanillées et épicées discrètes au nez, également délicates en bouche. Un millésime solaire mais subtile…
En 2010, c’est le retour au Quincy classique : une robe dorée et un nez fin avec le zest de genêt classique du Sauvignon. Groseilles à maquereau et cassis en bouche avec une attaque saline, vive et fraîche persistante !
Quel contraste avec 2011, année de grêle et de vendanges en octobre. Ce millésime contrasté tardif est d’un végétal à oublier… 2014 appartient également à la famille des contrastés tardifs mais il offre une dualité végétale herbacée et exotique intéressante. Un très beau mariage avec la salade de lentilles au hareng de Sam A Feu Doux !
Les deux derniers millésimes dégustés sont solaires et arborent une robe bouton d’or. 2015 a un nez de fruits exotiques, de mangue vanillée, une bouche franche et vive aux saveurs d’ananas. C’est un millésime élégant. 2020 allie la finesse à la complexité aromatique, la puissance à l’élégance, les agrumes aux fleurs blanches. Un millésime de complexité savoureuse.

Merci aux membres de Saveurs, Vignes & Patrimoine d’avoir partagé leurs expériences sensorielles au cours de cette énième session de dégustation.
Cela fait maintenant plusieurs décennies que le club œnophile se regroupe une fois par mois. Si vous désirez rejoindre l’aventure, n’hésitez pas à les contacter sur le groupe Facebook.
